lundi 30 avril 2018

Nos Parcours


















Pour autant aux
confins de ces mondes
perdus - aux baisers
de l'aurore - la
plastique idéale comme
l'âme dans le corps
se retrouvent en toi -
la souffrance en dedans
toujours refoulée - c'est
l'heure silencieuse qui
séduit un temps
puis cette approche
s'évade - au profit
de ces rues
parcourues d'arbres
dépouillés - beaux rivages
illuminés - dissolutions
lumineuses

vendredi 27 avril 2018

Transhumance






















Aux éclats dorés
réduisant  l’absence
pour un temps

Ce temps un peu
choqué qui semble
dire en boucle
« quand reverrons-
nous ? » et cette
pensée ne cesse
de vouloir passer
sur l’autre rive

Les faveurs illusoires
que l’on devine tout
en bas et les vertiges
et les griseries

comme l’on craint
de se voir
sans pourtant
s’arrêter en chemin
le retour impossible

Sur un corps en trans-
humance qui s’
égare à traverser

De commune mesure
au sentiment de crise
debout effrayé
tout entier affligé

Je sais trop
qu’à la pointe d’un
soleil peut apparaître
un noir si profond

Qu’une prière écarlate
ne réduit pas

Ici nulle tristesse
plutôt l’entremise
d’une épée au-dessus
de ma tête

(Toile : Nicolas de Stael)



mercredi 25 avril 2018

Au Milieu de la Nuit






















On a tous entendu
Une voix le pardon
Des péchés

Toutes ces prisons
Ces vies qui dévissent
Qui passent en cachette
Et ne méritent ni
La mort ni ce temps
Retiré

La plupart au
Vent léger
Se lèvent et
Côtoient de près
Ce qui déchaîne
Arrivent péniblement
A ce lieu nommé Syrte

Enfin ce qu'il
En reste à l'image
De nos décors intérieurs

Nous tombâmes
Tous par terre
Ainsi

Après avoir traversé
Périls et dommages

lundi 23 avril 2018

L'Autre Côté























Au loin
Vers ces
Nations
Que l'on écoutait
Jusqu’à cette
Parole

Comme on lançait
De la poussière
En l'air
Comme on cédait
A l’entière gratitude
De ces mots
Qui excitaient nos regards
Éteignant nos
Grandes violences
Soutenant que
Les choses étaient ainsi

Elles ressemblaient
A une foule mauvaise
A une absence prolongée
Puis à  ce temple trompeur
Sans attroupement
Ni tumulte


lundi 16 avril 2018

Rivages
















Après cela
On lave
Pour ainsi dire
Les plaies

Tu me regardes
Avec ces yeux
Qui activent tant
De récits

Ils se confondent
Avec l’agitation
De la ville

Ils annoncent
Le mouvement
Et l’être

La respiration
Et la durée
Des temps

Les bornes de
Nos demeures
Impudiques

vendredi 13 avril 2018

Lucky Me

















Le salut jusqu'aux
Extrémités de la terre
J’écris ça en
Écartant les dispositions
Hostiles - toutes ces
Peurs qui m'érodent -
Je me dis qu'il faut
Les laisser partir
Pour un temps
Elles seront aveugles
Elles ne verront plus
Le soleil – l’obscurité
Tombera sur elles –
Et je serai libre
Comme frappé  par
La doctrine du bonheur
Indigne de la mort
Et de toutes ses promesses
Alors je me dirai
Lève-toi promptement
Tu ne souffres plus
Et les chaînes  tu vois
Me tomberont des mains
J'hurlerai mon amour
J'hurlerai ce passé
De première garde
Qui mène aux ténèbres
Je sortirai et j'avancerai
Et je séjournerai là
En pleine lumière
Acquitté des ordonnances
Elles me laisseront tranquille  

jeudi 12 avril 2018

D'écriture






















On oppose toujours
A ce foutu saint
D’esprit des
Commandements

Des paroles endormies
Que l'on maltraite
A grand bruit

Celui des esprits
Impurs qui
Tombent par terre
Qui descendent
Et s’abaissent
Pour s'approcher
D'une extase

Peut-être artificielle
Une extase quand-même

Pour s'approcher
Des vivants et des morts
Pour prononcer
Encore ces mots

Obtenir ce pardon
Que l'on refuse
Toujours de se donner

Comme sur nous
Au commencement

Rongé par les phrases
Comme par les vers

mercredi 11 avril 2018

Du Ciel Un Bruit

















Il faisait encore obscur
Tu disais quelque chose
Tu disais je crois
Que le matin était venu
Que tu pouvais
L’écrire en détail
Sans mal pour une fois

D'un seul coup
La nuit s'est rompue
Par le milieu de
Son corps

La lumière comme
Des entrailles s'est
Répandue

La chose était connue
Un genre de résurrection
Que l'on nommait
Bêtement routine

Pourtant c'est une
Multitude qui accourt
Chaque jour

Mésopotamie
Judée Cappadoce
Et tout ce qui
Se dérobe à nos yeux
Comme témoins
De nos vies

mardi 10 avril 2018

Hyper Cité























Ne pas en faire l’aveu
Se mettre plutôt
A verser de l'eau

Regarder les rues
Se noyer comme ça

Ayant marché ainsi
Entendre encore
Le bruit de ses pas
Légèrement traînants
Sur le sol pavé

Ne jamais rien renier
Le croire du moins
Parce qu’on demeure
Un quartier parmi
Tant d’errances
Observées

Compter les occasions
De chute – savoir
De quoi l'on parle -
Et questionner
Pourtant ces murs
Que l'on croyait
Éternels- alors
Qu'ils doivent aussi
Quitter ce monde



lundi 9 avril 2018

Ici Maintenant


















Mais afin
Que le monde
Demeure en moi
Retranché
Comme s’il
M’accordait
Un peu de
Sa présence
Je le jette parfois
Au feu de mon doute
Ce truc un peu
Consolateur
Un genre de
Témoignage et
De tristesse
Qui peut se changer
Parfois en joie
Bien plus
Qu'une souffrance
Ça parle
D’être ici
Dans la douleur
Et tout le
Reste

vendredi 6 avril 2018

Les Causes



















Une tasse de café
Sur la table
Un écran sur
Lequel s'affiche
La division
Parmi la foule

Une boîte de
Médicaments
Et cet horizon
Qui soudain
S’élève
La chemise Levi's
Posée sur une chaise
Qui attend d’être
Repassée

Sur l’écran
S'affiche la
Tentation violente
Jusqu'aux derniers

La résonance
De cet air
Qui n'est pas vicié

Puis venir après
Dans le temps

jeudi 5 avril 2018

Une Heure à sa Lumière


















C'est environ
Cette heure
Elle ne conduit pas
Vers un ciel ouvert
Avec des anges
A la con

Ni la chair
Ni les os
N'y résistent
Seul l’esprit
La traverse

Le temple de
Ce corps
Déserté
Par un vent
Qui souffle à
Présent où il
Veut
Se livre
Au coucher
Du soleil

Là où se trouve
Quelque chose
De plus beau

mercredi 4 avril 2018

Paraître Debout



















Quand on entend
Parler de ces
Grands tremblements
On se met dans
L’esprit de ne pas
Préméditer sa défense

Elle ressemble trop à la fin

Alors on se redresse
On laisse la terre
Et le ciel passer
On prend garde
A nos mots posés

On appelle ça
La force d’échapper
A toutes ces choses
Qui arriveront

Qu'avons-nous
Encore besoin
De ces lignes

Sans relâche elles
Emportent
Nos corps


mardi 3 avril 2018

Aube























Son âme est
Veuve
D’une éternelle
Caresse
De cette joie
En hécatombe

D’une saveur
Déjà connue

La voilà revenue
Ses lèvres en calice
La colère lascive
Encore sans tâche

Sous le rayon pâle
D’un matin tremblant
Qui finira par
Mourir jusqu’au
Lendemain


lundi 2 avril 2018

Battements





















Et de paraître debout
En perpétuelle évolution
Avant de souffrir

Cette foutue main
Qui nous pousse et
Nous livre
En mémoire de quoi ?

De cette nouvelle
Alliance
En mon sang

Voilà pourquoi
En mémoire de ça
D’un cœur ouvert

D'une ville apparue
Dans le ciel comme
Une greffe de quelque
Chose

Ça pleut amèrement
Ça pleure pour rien
Au même instant
On parle encore
Pour s'émouvoir