vendredi 29 novembre 2013

If So



















Ta nuit m’éveille
et m’évoque ta
lingerie couleur
chair, tes paysages
vallonnés qui me
traversent, la
silhouette qui
s’est imprimée à
cette heure précise,
à jamais dans ma
mémoire graciée. 

Ta nuit entre dans
mon corps, n’en
ressort plus. Dans
mon ciel de traîne. 

Et toujours, toujours
ce désir de rejoindre
par le premier...
Ton côté, que je
prends à pleine
bouche. Me tenir
sur le bord, de
mon regard te
retenir. Et te
chérir.
 

mercredi 27 novembre 2013

She Was


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

A chaque fois je
chemine d’idées
vénimeuses en
gestes tendres.
A chaque fois je
me dis dans l’
impossible, mais la
douceur prend le
pas. Je m’approche
et j’accomplis ce
qui était écrit depuis
si. D’avoir perdu
ce degré d’intime,
moi installé dans
mes pages, elle dans
ses souvenirs. Comme
un voyage au cœur
sacré. Là où, même
moi, je n’irai jamais.
Il y a tant d’actes
en suspens, de
choses non-dites,
qui se tournent vers
la porte. Sortie
d’ombre et de
silence...

vendredi 22 novembre 2013

Complex Number


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Mais que faire de ces
heures, sinon t’entendre
doucement respirer
dans mon dos. Lèvres
sur ma peau, souffle
chaud qui me renverse. 

Mais que faire de ces
sombres idées, sinon
les évaporer comme
de la sueur parfumée. 

Quand nos corps se
sont engloutis, un
peu détruits, beaucoup
meurtris dans ces bonheurs. 

Sais-tu que tu peux me perdre ?
Que je peux disparaître
comme ça, en claquant
des doigts, en claquant
tout court. Que ma présence
n’est jamais acquise. Qu’il
faut la voir, et la chérir
peut-être, si je le mérite.  

Nulle illusion, plutôt le
doux silence d’une
certitude, d’un serment
échangé, qui ne s’enfuira
jamais, tant que mon
souffle sera l’harmonie
du tien.
 

mercredi 20 novembre 2013

Anyway



















Ne souffrant plus pour
un silence. Parmi tous
ceux réfléchis. On dirait
l'ébauche d'un manuscrit.
Demain la véritable
projection...The real
reason for...

mardi 19 novembre 2013

Vie




















En laissant mes mains 
courir sur tes frontières,
suivre de mon doigt, puis
de ma langue, ce fil
insensé qui me conduit
jusqu'au bleu, son indécence.
Je m'ouvre à toi, à défaillir,
à mourir sur tes failles, tes
blessures que ma vie voudrait 
combler. Comme une
évidence qui se refusa
si longtemps, à te regarder
bien en face.







Peine




















En droite ligne
sous les feux d'une
fin d'après-midi
catapultée par l'
angoisse. Les êtres
défaits, derrière soi,
et malgré nous, laissés.
Les êtres que l'on
sait de notre vie, au
point d'en baliser les
fins. Celles que l'on voit
arriver, celles que l'on
voit se profiler. Un éternel
qui s'invite. Un éternel 
retour à cet amer constat :
on ne me chérira jamais.
Les êtres défaits, derrière
soi et malgré nous laissés.
So many times...So many
times...Ce devoir d'affronter
les voies qui soudain
s'accélèrent, déversant leur
énergie mortifère. Leurs
intrusions destructrices.
Comme un sang épais,
celui que l'on connaît si
bien. Tant, qu'il ne s'écoule
plus. Tant, qu'il se refuse à
mon origine. Mon amour,
mon sang n'est qu'une 
larme sur ta peau, qui se
détourne.

lundi 18 novembre 2013

Dosser





















Le jour de ce jugement

que l'on dit dernier
et craindre, alors que 
sa face ne cesse de se 
montrer, si familière.

Par répulsion j'entends,
par dégoût je crois.

Le jour de ce jugement
que l'on dit dernier, alors 
que son corps ne cesse de 
se déformer, si proche.

Par l'impuissance je vis,
par la chimie je marche.

Nocturnal



















Qu'au milieu d'un
nocturne apaisement
ta silhouette se dessine
en traits sur mon âme,
frappée par ce qui l'anime.
Son profil de flamme vacillante,
à tenir le silence.
A dire mon ivresse presque
éteinte. Alors que
doucement, les arbres
s'enfoncent dans leur
hiver hyperboré.

jeudi 14 novembre 2013

Altarpiece



















Un autre départ,
qui se joue de nos
réserves et même de
nos pertes. De la
jouissance qui nous
file entre les doigts,
comme la substance
la plus intime que l'on
offre. Que l'on s'offre
pour un présent, pour
saturer nos heures...
Les rendre ruisselantes
aux possibles, imperméables
a nos travers. Pour de
sinueux désirs. S'
attachant des contrées
aux attractions bénies.
Se détachant de paysages
acérés.

mercredi 13 novembre 2013

A Deep Blue






















Mais déjà on le
savait, de toutes
parts on se brisait
dans nos élans.
On disait nos fins
hallucinées, on
disait n'importe quoi.
On retenait nos voix,
craignant de se poser
la question. S'éver-
tuant a ne rien, ça
ressemblait au
pillage de sa propre
vie. A du saccage pur
et simple, des choses
effarantes. Si peu
vraies au fond. Rien au
regard de la lumière
qui m'enserre a présent.
Dont la fragilité
m'affole et me
pénètre si loin. M'indiquant
les erreurs dans
lesquelles je me...

mardi 12 novembre 2013

Énoncé



















D'énoncés en toiles
enchevêtrées, couleur
après couleur, les
morceaux d'un objet
que l'on avait sciemment
égaré, se projettent
a nouveau. Dans cet
espace intérieur, a
double tours fermé.
Je préfère ton corps,
je préfère cet espace 
là, a ce champ de
ruines qui s'étend
parfois devant mes
passés. Je me dis
comme ça que cela
va s'évanouir, qu'ils
vont bien disparaître,
une bonne fois pour
toute. Mais c'est 
comme un écho, si
lointain d'abord, puis
si proche. Je me dis
laisse-le passer. Qu'il
s'en aille. Aux oreilles
ce bruit profond, que l'on
accepte enfin...Je préfère,
et de loin, la soie parfumée
de ta peau, a ces mains trop
puissantes sur mes
épaules.

Regard



















Devant ce tunnel
dans lequel tu
vas rentrer, je vais
devoir te laisser.

De voir sans doute
pour la dernière fois,
ton regard intact.

Quelques mots
comme ça posés
un soir. Qui disent
la peine indicible

qui m'assaille quand
je repense a ta
solitude. A ce qu'elle
t'a fait, et qu'elle fait
toujours a tous ceux
qui oublient cette étape.


lundi 11 novembre 2013

Incarnat


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Je dis sur ta chair
des incantations
des messes pleines
de mes éclats intérieurs, 

qui s’effondrent sur tes
littoraux. Ces bords et
zones humides. Presqu’
île, aux contours se
fondant de ce côté-là
en un dessin fragile. 

Je dis sur ta chair
des incantations
des messes pleines
de mes éclats intérieurs, 

qui s’évaporent en
sueur, en humeur
presque dramatique.
En espace doucement
conquis puis rendu à
la nuit.  A ses transes. 

Je dis sur ta chair
des incantations
des messes pleines
de mes éclats intérieurs, 

qui se profilent en
ombres défuntes
puis renaissent en
désirs, en suivant le
fil ténu tracé entre
tes grains de beauté.

dimanche 10 novembre 2013

Close At Hand


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ce que tu m’offres
tient du prodige,
d’un signe étrange, d’
une oraison charnelle. 

Je vois devant moi
s’écrire le déroulé
d’un retour. Aux
détours de tes courbes. 

Comme si tu gardais
au plus près de ton
cœur ce dispositif
brasillant, incarné,
tellement chez lui. 

Tellement chez lui
qu’il finit par
faire corps avec toi. 

Corps entier dans ma
douleur effacée. 

A tes cris je redeviens,
car en toi je vacille. 

vendredi 8 novembre 2013

Des allers et Venues


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dans les détails, dans
le silence avant d’
avoir retrouvé celle
qui se pose sur la
part d’ombre. Non
comme un masque,
mais comme l’onguent
que l’on attendait.
Et qui se déploie
de l’esprit au corps,
partout. Des allers
et venues dans les
plaies, le ressac
de la mer passée,
avant d’avoir compris
que la tension qui
nous anime peut
s’évanouir, que l’on
peut à nouveau
s’apaiser. Et apaiser.
Devenir ce moment si
doux. Eteignant
à lui seul les soubresauts,
visions épileptiques.
Corps déchirés
autrement que par
le mal, et ces formes
multiples. Je suis à
terre, presque
au péril, d’avoir
mordu dans la
poussière de mes
sombreurs.

lundi 4 novembre 2013

Souverain, je suis déjà...


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ma présence aimante
parvient-elle encore à
t’aimanter ? Moi je fonce
vers mon gouffre. Au fond
ai-je fait autre chose de mes
heures ? Suis-je autre chose
qu’une illusion posée sur
une feuille ? Ce véhicule
contre un mur ? Ce corps
frappé, diminué qui se
fatigue si vite à présent ?
Mon cœur, je suis mort
sur ton corps. Mon corps
si frêle qui se volatilise...
De la cendre en lieu
et place de ma chair.
Mon cœur, je suis mort
à nouveau...Envole-toi
je t’en conjure, chéris-toi
je t’en supplie.
Mon amour retrouve
ton chemin véritable. Ta
route, au lieu d’un souvenir
dans les eaux d’un fleuve.
Sur la terrasse d’un monument,
qu’au moins j’ai servi à ça.
Garde-moi juste une place,
comme la concession sur
laquelle tu pourras, toujours,
te recueillir.