vendredi 25 octobre 2013

Proof Reading















Lecture du corps...
Ceci est ma vie,
ma différence
lancée à pleine
vitesse. Accidentée.
Le contenu renversé
le contenu offert,
et de conclure, ce
qu’on appelle de
l’art, sur le trottoir.
Comme un objet
projeté connecté
contre un mur.
Ou si vous voulez
ma conscience
éparpillée par
les vents urbains.
Et de peindre, de
peindre ce que je
ne vois pas, mais
que j’aspire à voir.
Lecture du corps...
Entre tes mains
ma différence
stoppée net, si
brutalement.
Entre tes mains
le contenant mal
réparé, et ce
contenu, comme
une danse interne,
retrouvée morceau
par morceau...
 

mercredi 23 octobre 2013

Their Eyes Met














Quand meurt la dernière
illusion, s’allume quelque
part une existence en
pleurs, dans un champ
si rétréci...Le dialogue
avec la mort, immatériau
autonome passant par
la pensée...Ce dialogue
cesse, la question du
chaos, de ces débranche-
ments s’inverse...Cette
existence devient le
centre de son monde...
Et les pleurs, en rosée du ciel,
m’irriguent  à nouveau.
Ton approche, secondes
embrassées, puis minutes
sans barrières...C’est une
peinture à nos mains, à nos
corps je présume...Bordée
d’allusions, comme les
Lèvres de Man Ray.
Cette chose entre l’
organique et la pensée.
Nos chairs enlacées
séquences arrachées
au temporel, comme
ta nuque, en bas-relief
précieux. Et l’écho
de nos vies mêlées
comme anoblies. Portées
si loin d’un temps brut.
 

lundi 21 octobre 2013

Sigh















Comme ta part
lumineuse reflète
sur ma peau...Eloignant
le bruit maussade
dans ma tête, cette
douleur ignorante
jusqu’à l’offrande.
Pauvre tête, c’est l’
amer constat qui s’
étiole pourtant
entre tes mains.
Qui parviennent à
dresser ce mal, avant
de le détruire.
Comme l’inclémence
des saisons se dissout
entre tes lèvres. Un ciel
plein de bruits furieux,
de couleur plomb,
et le silence rompu
par nos soupirs.
 

mercredi 16 octobre 2013

Body Language















C’est souvent l’
ambigüité du corps,
son engagement, ses
mauvaises passes, ses
possibles oubliés.
Parfois sa beauté,
savoir ce qui s’est
passé, ce qui a pu
le satisfaire, le
détruire, lui rendre
sa grâce, l’anoblir
ou l’humilier.
Et puis ce temps
arrive où rompu,
il se rend  justice,
en se livrant tout
entier à tes mains.
A l’attente insensée
que l’on peut sentir
sur les épaules, si
tendues puis relâchées.
Ce poids dans les rues,
supporté, traces de
fureur longtemps...
Par la plus rigide
des institutions.
C’est souvent l’
ambigüité du corps
qui finit par l’emporter.
Je te le remets, à toi
seule. Maintenant...
Manière de revivre,
plus intense encore.
 

mardi 15 octobre 2013

Wander the Streets


Musique : http://freemusicarchive.org/music/Waylon_Thornton/New_River_Vol_1/Waylon_Thornton_-_New_River_Vol1_-_06_Twenty

Inlassablement , la
démarche même
hésitante n’a jamais
cessé. Comme l’approche
la plus intime, vers un
au-delà de chair
alentour. Unique
fenêtre sans doute,
c’est le mot qui
étouffe...Par-dessus
bord, les yeux
révulsés. J’ai là une
arme vraie contre
moi, pourtant...
Ce verger d’un ciel
bleu, l’ensemble de
son front, de son
arrivée si lente, puis
accélérée, genre de
manœuvre de
sauvetage, de
terre en suspens.
Tu prends mon visage
entre tes mains, tu
dis, comme au
hasard, ce qu’il faut.
A l’air de sonder la
valeur d’une vie, ce
qu’elle peut encore
offrir. Inlassablement, la
démarche même
hésitante n’a jamais
cessé de le vouloir.

vendredi 11 octobre 2013

Colour Scheme


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
C’est le prix l’
évidence. Notre
sang, nos humeurs
échangées d’une à
l’autre. Ce plaisir
qui cache plus grand
encore...Des couleurs
des sentiers des
traverses...Des lieux
dénudés, que l’on se
plaît tant à faire et
défaire. Rien à voir
avec un entracte, un
simple arrêt dans l’
espace-temps. Ce
fond négligeable
que l’on entend...
Plutôt certitude
profonde, parfois
même des exigences...
Feuilles de métal
peintes sur nos peaux.
Tatouées de nos
bouches offertes,
l’antithèse exacte
de la perte. Je suis
ton support, tu es
en équilibre...Et
toutes ces combinaisons
nous relancent, en une marche
si majestueuse.
 

jeudi 10 octobre 2013

Expectations


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ça revient comme
une antienne.  Pour
la descente, la descente
en ton sein. Traversant
la nef...De ton portail
jusqu’au chœur. 

Bateau nacelle navire
sur tes flots intimes...
Qui m’emportent
si loin de mes...De ce
que je devrais dire,
mais que je ne dis pas.  

Même si je le trouve
en toi. Silence d’une
pièce consacrée, tes
parois de verre qui
m’enserrent et me
protègent. Au bord
de Keith Jarrett,
écouté pour noyer
des...Comme une
marque de gun. Ca
revient comme une
antienne...De ton
seuil à ta bouche, 

lèvres ourlées me
disant, récitant des
versets incendiaires,
qui m’emportent si
loin de mes rives
agitées.
 

mardi 8 octobre 2013

Expressions of Time


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Aux travaux d’
errance, ceux
qui suivent le
soleil à son coucher,
incandescent parfois
si grave... Je superpose
nos matins, ces réveils
en éruption...La nuit
défunte que l’on
enterre chair contre
chair. Comme taillés
dans les cris perçants,
abattus alors que l’on
s’égratigne, que l’on
s’ouvre les veines
l’un pour l’autre.  

S’élevant comme des
aspirants, aux portes
d’une demeure,
nouvelle de soupirs
et de doux châtiments.
D’une étreinte presque
ensevelie, dans
laquelle, chancelants,
nous tombons. D’une
volonté commune,
je te rattrape, tu me
retiens...Dans ces
arcades gracieuses.
A vue d’œil, de nos
mains enlacées.

vendredi 4 octobre 2013

Foliage


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Reçu comme prodige,
ce goût d’ancrage,
celui d’un corps, sans
les méfiances, abandonnées
dès l’instant...Pour mettre
en accord les gestes et les
âmes. Des actes qui
commencent si près d’une
fenêtre, pour voir mieux
ce qu’est la limite, ce que
l’on aurait pu subir.
Hauts immeubles très
blancs, bruits lointains.
Tes mains dans mon
dos, le griffant légèrement,
le drapé du ciel à travers la...
Reçu comme étrange caresse.
Beauté délivrée de ces
cloisons étouffantes,
peut-être les remords,
peut-être les souvenirs,
peut-être l’ascendance.
Tout cela à la fois, dans la
transparence insensée d’
un regard trop ému,
que je te porte comme
au satin de cette frondaison
urbaine. Elle s’étend
derrière les rideaux...
Sais-tu que j’aurais pu
la rejoindre ?
 

mercredi 2 octobre 2013

The Die Is Cast


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Si bien qu’était
scellé d’avance
le sort, gris de douleur
et de morsures...Chaque
jour davantage plus
profondes.  Acharné
à la destruction de...
Si bien qu’était
prévu hors d’atteinte,
le recours délétère.
Puis ce territoire
s’éclaire... « Héroïque
fraternité de misère ». 

Tu m’en sors...Par
une main tirée, alors
que la mesure s’
éclipse, qu’elle
enterre aussi bien
des cibles. Loin, loin
de mes arms. Enfin
dans ce nouveau
partage, ce calme
qui faisait défaut,
climat sourd montant
de cette ville constituée
par mes pas.  

J’en sors, je crois.
Comme d’une
guerre, mon camp,
ma vie...Ou de force
je m’étais engagé.