vendredi 30 mai 2008

To My Regret


Une Ville Sans Nom 169
Mise en ligne par YK.2

Etourdissant
A partir d'un point
La vue de ce bleu
S'étouffe dans les
Premières falaises
Devenues urbaines
Je vois cette ville après
L'avoir tailladée
Maintenant la limite
Délivre son savoir :
Le mal est fait - le
Mal éteint les regrets

Tel qu’il est


Avec de l’oxygène

C’est simple - Abel

Le son très fort - figures

En plein jour le côté

Maudit refoulé au

Profit du grossier

Relax ! On va faire

Les poches des morts

Ils appellent ça des

Hommages - les

Torches vivantes bien

Sûr qu’elles dérangent


Ah le coup terrible !

Les faucheurs du malaise

Comme ce modèle - le

Retour si rapide qu’il

Coupe le souffle

Je touche toujours

L’esprit tout

Retourné - j’y crois

Encore qu’il ajoute

Le chien de sa race

Après le pont bleu

D’un saut qui aurait pu


Etre parfait - sans les

Massifs sans les

Questions et leurs

Manies de retenir

De retenir les malheurs

Ça m’injecte et drôlement

J’en ai les jambes

Coupées quand on arrive

A l’Harteloire - la sortie

De l’Ayers Rock secoue les

Têtes délivre des rues trop

Noires - après ça vient facile


Après ça tient tout seul

Sous quelque chose

Suffit de suivre l’itinéraire

Qu’on a tellement emprunté

Des fois j’me dis que nos

Semelles ont dû laisser

Comme des signatures

Ils étaient retournés

Les doutes comme

On retourne les poubelles

De ce modèle si parfait

Abel le son très fort...




jeudi 29 mai 2008

Danger Sign

Un moment ça percute
La solitude est là
Et puis non - elle retient
La dérive - d’une main se
Casse - comme les types en bas
Qui font des tours et des tours
De moto sans casque - passe
Une ombre guère plus
Qu’une vieille peau - on a
Beau sortir de l’obscurité
C’est un foutu fardeau (un
Corps absent)
Un mouvement insuffisant
Pour combattre le froid
Ce soleil filtré par les volets
Roulants - de fines lames de
Lumière avec par intermittence
Le fantôme d’un oiseau venant
Rompre le défilé des rayons
Solaires - sur la banquette
Arrière d’une vieille Mercedes
Un chien paraît s’ennuyer
De cet ennui pire que l’attente
Les rangées d’arbres projettent
Sur la route des formes
Spectaculaires qui dansent
Quelque chose de lascif et
De tendu à la fois - peut-être
Essaient-elles de tromper
Leur monde - plusieurs ont
Déjà plongé - à trop scruter
Les bordures - torrents d’acier
Filant dans toutes les directions
La vieille Mercedes démarre
Son moteur diesel percute
L’ennui - ça doit sentir autour
L’huile et le gazole - un danger
Qui s’éloigne - accroche-toi aux
Ombres - elles ne servent à rien
Qu’à distraire tes mauvais
Transports - ces minutes où
Le danger est maximal sont
Toujours les plus lascives :
L’ennui pire que l’attente...

mercredi 28 mai 2008

Rise And Shine!


La disparition mec

Elle ne s’explique pas

En traversant le cimetière

Celui qui sépare Jaurès

De Saint-Marc le flot

Des mauvaises idées

Semble augmenter

J’en connais même

Qui font des trucs ici

Des trucs louches

J’en dirai pas plus

C’est trop crade


Les tombes sont belles

Certaines ressemblent

A de petites habitations

La terre est si fertile dans

Le coin - et pour cause

Le domaine le soir à la

Fermeture se transforme en

Une secousse véritable

Ça évoque l’indicible

Marche avec la mort

Et tout le bordel - tu

Captes ?


Finalement il en dit

Plus : Plus bas ça

Tapine...aucun respect

Mais moi c’est différent

Les jours qu’on passe à

Mâter le désastre sur la

Terre à écouter le trafic

Qui s’écoule - la cohue

La fureur - bin moi ça

M’aspire : sur place je

Revis comme je te l’dis

Les jours qu’on passe


Sous tous les temps

Ces jours-là sont comme

Qui dirait démontables

On peut pas les éviter

On peut pas les retenir

Non plus - c’est frustrant :

Bâtir sur du qui passe si

Vite - on n’aperçoit jamais

L’ensemble - bâtir sur du

Sable et plus bas ça tapine

Ça vend des trucs illicites

Moi j’suis plus dans ce délire



Ici il s’agite moins...

De la violence à rester

Vivant : bâtir c’est la fin

The rise and fall of the tide...

mardi 27 mai 2008

Background Noise


Une Ville Sans Nom 159
Mise en ligne par YK.2

L'est pas sûr de voir
La fin de l'été - il dit ça
En jouant avec son briquet
Trop d'ivresses sur les bras
A la belle cadence d'une
Par jour - et c'est l'arbre
Qui souffre...à force de voir
Les saisons lui passer
Dessus - de toutes les
Calamités tenaces
Mort pour un bruit piraté
Salve de trop en face
Des lions figés dans la
Pierre - jolie défaite...

In Belligerent Mood


A peine a-t-il perdu

Le souvenir de ses hanches

Au retour des nuits entières

Dans les impasses saturées

Dans les impasses enfumées

La couleur blanche de la

Ville - éblouissante éblouis-

Sante - qui s’impose aux

Croyances - la perte de tout un

Passé - privilège de l’escorte

Déferlant par la bande

T’as quoi dans le regard ?

Les hôtels de luxe demeures des

Etranges combattants riches de la

Guerre pleine de crocs

C’est combien cette ogive ?

Un ciel qui s’embrase qu’on

A vidé de sa substance

Ce regain négatif cette haine

De soi qui emporte l’adhésion

Et l’autodestruction et l’auto-

Destruction : une nuée de barbares

Filtre l’eau et le sang - la ville

Est à vendre aux plus cyniques

Marchands de poudre et d’armes

Autant d’efforts pour nuir

A la santé délicate - je

Cherche les formes la douceur

La douceur et l’effort d’un souffle

De fille dans mon cou - je ne sens

Que mon pouls aux abois la nuit

Dans mes draps qui tape qui

Cogne s’efforce de me réveiller

Respire ! Respire ! Respire !

Je reprends le chemin de

La vie trépidante - de la ville

Aux remparts - étouffante

Et dangereuse qui s’étrangle

De ses torpilles - discrètes mais

Présentes au coeur des chambres

Aux étoiles - rien qui ne se voie

Rien qui ne respire en apparence

Je retrouve ma respiration la

Douleur se réveille je n’entends

Plus ces lourds battements dans

L’oreille - sauf peut-être du

Sonic Youth au loin - les sons

Trop forts s’échappant d’une

Tour - la douceur l’effort d’un

Souffle de fille - elle m’échappe

S’embrase sous les décombres

Muets...au loin dans un signe de

Croix


lundi 26 mai 2008

Beast Of Prey


Une de ces discussions

Fumeuses - le prix de quelques

Bières - une de ces discussions

Noyées dans une angoisse

D’un noir lucide - un jour

Mon tour viendra je tomberai

Signe des temps lu dans le journal :

Faute d’un toit une cabane”

Carnassier amateur de bières

Aux lumières rasantes il lance :


Si on dit allez vous faire foutre

On passe pour un type violent

Qui n’aime pas les gens

Si on prononce le mot art

On passe pour un type prétentieux

Qui vise plus haut que son

Mais il faut toujours viser plus

Haut même si on ne l’atteint

Jamais - son cul - si on dit

Qu’on emmerde la participation


On passe pour un dangereux

Ennemi de la démocratie

Mais la démocratie nous

A déjà niqués : il faut toujours

Séduire beaucoup trahir un peu

Son prochain et les gens sont

Heureux alors que le respect

Réclame la distance la conscience

Que l’autre n’est pas qu’un

Truc à séduire pour le dépouiller


Belle tirade un poil trop construite

Pour l’heure - les portraits défilent

C’était pas maladroit rien de plus

Qu’un avis - l’avis périlleux ce genre

Qu’on lance puis qu’on regrette

Parfois - mais c’est l’angoisse qui

Parle - comme diraient les psys

L’inconscient qui manifeste

Sa présence - entendu les cris

Le mien pas terrible avec eux


Comme fendillé par l’article

C’est qu’on a le péril chevillé

Au corps - ça travaille trop

Jusqu’au flou et plus

Possible de trouver le stop

vendredi 23 mai 2008

Offcut 10


Une Ville Sans Nom 149
Mise en ligne par YK.2

Ces heures en altitude
Rien ne les remplace
Elles parcourent les rues
Bouffies d'immeubles
Achetés sur plan - achetés
Sur plan - ça me laisse
Un goût de limaille dans
La bouche - ça me laisse
En colère et debout :
Contingences médicales et
Toute la nostalgie des luttes...

Ça va choquer


Qu’il faille se réfugier

Pour des clous plantés

Dans l’épouvante - sonorités

Electriques aussi efficaces que

Bien des traitements - du moment

Que j’avance du moment que

Je grave le reste me passe au-

Dessus - ah ! Ces heures en

Altitude rien ne les remplace

Elles parcourent les rues bouffies

D’immeubles achetés sur plan

Achetés sur plan - ça me laisse

Un goût de limaille dans la

Bouche - ça me laisse en colère

Et debout : contingences médicales

Et toute la nostalgie des luttes

A ton image tu forges de l’erreur

De l’horreur : plus chères plus rares

Que le vide - tu sais les envies de

Courir comme un malade comme

Autrefois je faisais ça je faisais ça

Je partais d’un point et je courais

Comme un malade avant de me jeter

Sur un tapis de clous - je riais je riais

Me relevais recommençais - comme

C’était bon comme c’était réconfortant

A présent je me jette dans les questions

Je recherche la même sensation :

Je tenais l’alcool je buvais je buvais

Comme c’était bon comme c’était

Bon - je vomissais puis je repartais

Aussi sec sans un arrêt - ah ! Je me

Cache mais la colère continue ses

Voyages - le temps passe le temps

Passe mais rien n’y fait : je dissèque les

Heures passées - en refusant d’être

Relax - le mensonge c’est le vide

Authentique qui s’abat - je préfère

Le tonnerre à toutes les images

Bidons - et puis quoi ? J’ai trop

De questions empoisonnées

Trop de désordres dégueulasses

Ça consume ça consume les

Contingences médicales - je me

Brûle je brûle de l’intérieur

Me jette sur un tapis de clous

Comme autrefois mais

Sans clameur de soutien...


jeudi 22 mai 2008

Wonder Drug


Partout le sordide

En dit long sur le

Crépuscule la gangrène

Ce qui nous ruine

Je sais quand ça me

Prend ce vertige :

Putain de merde

Petit connard !


Je lui cherchais pas

Des tourments

Ça non ! Surtout pas !

Trop d’usures à

L’église - les mecs

Y pissent dessus -

Mais même si le

Mal il menace


Les fumiers dans leur

Genre s’en foutent :

Depuis longtemps ils

Le bouffent dans le

Sens du poil ce mal-là

Et c’est le mal qui meurt

Juré craché promis !

Il agonise au galop


L’humanité terrifiante

Faut bien en dresser les

Frontières sinon on sait

Pas à qui on a affaire

C’est par ce chemin que

Tout a commencé : doux

Volutes prisonniers d’un

Vicelard de la bouteille


Pendant qu’au loin une

Mère elle tape sur ses

Jumelles - comme ça :

Y en a marre !

Y en a marre !

Et pan ! dans la jumelle

Et pan ! dans l’autre

Riez les cloportes


Riez...n’empêche que

La matière impossible

Elle comble ma propre

Peur - les relations faut

Bien s’y coller et parier

Gros sur les ravages

Avec un marteau qui

S’attarde au demi-jour



La foudre du vice

Préjudice qu’envoie son

Son venin - et pan ! dans la...




mercredi 21 mai 2008

Diversion


Passée comme une bataille

L’histoire - sans fin d’un

Requiem ou la chute par

Le mélange d’un potentiel :

Les mêmes morceaux toujours

Reproduits - succombe à la

Répétition - psychose et

Détresse les deux meilleurs

Clients du mois - et télécommande

Nos rêves - va t’faire jusqu’au

Dernier lâche ton butin si maigre -

Puis éclate de son rire gras sur

Un écran - le visage de Dieu

Ni plus ni moins - prônant la

Destruction intégrale du

Libre et du beau

Pas de panique les crevards !

Coupe-faim drogue et pinard

Sont là à portée d’la main

Pour faire passer la terreur

De l’âge d’or avant qu’la fin

N’sonne - le truc à paillettes -

A force de tricher de s’branler

La tronche à coups de mensonges

Et de “je t’aime” c’est raté

Au contraire pour eux c’est tout

Bon mais pour toi - crois-moi -

C’est cramé et pas qu’un peu

Normalement le moment arrive

Où tu t’dis : “pourquoi moi ?”

Sans raison sans haine : t’es

Trop con pour ça vraiment

Normalement tu finis par t’

Réveiller en plein cauchemar

Exquis - inlassable nuit -

Dans un autre monde en vrai

Pas en toc - affreux ignoble mais

Pas recouvert d’or - et là - là vraiment -

Tu comprends : si froid si laid une pure

Laideur - t’a pris 10 ans au bas mot

Très loin du départ très loin

Ah ! La beauté qui t’étrangle ne

T’a jamais épargné mon salaud

Sauf les assureurs - en rafales

Ils t’ont baisé avec leur belle

Société de l’épargne - l’histoire est

Terminée - crampronne-toi à tes

Burnes trop sucrées et - petite seconde

De suspense - recommence le périple

Sale engeance des réfractaires !





mardi 20 mai 2008

Credit Squeeze


De la descente on en

Redemande comme les

Crédits - tout pareil

On en crèvera tous

Sûr qu’on va en crever

De tous ces formulaires

A remplir pour acheter


Tout l’argent sur lui et

La fauche aussi parce que

Ça va avec : normal le

Torrent emporte les

Biffetons les corps

Trucidés avec des trucs

Pointus - abrasifs qui


Font des cicatrices

Après tu tombes direct

Dans l’océan et tu nages

Ou pas - si j’avais su

Si j’avais su - partout on

Entend c’te rengaine

Mais t’as rien vu t’as


Rien vu - la vache de

Truc sournois tellement

Qu’on lui fait confiance

Hein ! Comme à la vie

Quoi - enfin au début

Ça dure pas longtemps

La confiance - si même


Seulement ça existe ce

Truc-là la confiance - on

Devient si vite vulgaire et

Méfiant - tout pareil

Qu’un animal dans le

Sauvage - les chats en

Bas abandonnés livrés


A la férocité des mômes

En connaissent un rayon sur

La chose en pourriture

Des p’tits pourris en instance

De promotion : c’est qui le

Plus pourri ? Ta grande gueule !

Ton chien dans l’escalier


Livré à lui-même qui fait

Peur aux vieux - bientôt

La fourrière et qu’après

Tu devras aboyer tout seul

Recevoir les coups à sa place

Le moment de payer quoi

Le nirvana du divertissement

lundi 19 mai 2008

Offcut 9


Une Ville Sans Nom 151
Mise en ligne par YK.2

"Précisément" répéta le
Cinglé à plusieurs reprises
"La nuit que tu dévales est
L'incarnation des reflets dans
Les eaux du fleuve..."

He Is No More


Précisément répéta le

Cinglé à plusieurs reprises

La nuit que tu dévales est

L’incarnation des reflets dans

Les eaux du fleuve - tuer sans

Un frisson : de suite il a

Saisi la dinguerie de l’

Epoque - celle qu’évite

La confrérie des bouffons

Armée des brumes - le

Tueur évoluant dans

Ces rumeurs du Moyen

Age : il me touche l’avant-bras

Avec cette expression naïve

Et morte - je pourrais très

Bien te planter un couteau

Dans le bide comme ça

Sans un remords sans une

Once de rien du tout et

Puis quoi les bouffons me

Laissent dehors certifiant

Ma douleur - à la limite

Ils me pardonnent me disent

Membre de ce monde

Alors que je crie le contraire

Toujours membre malgré

Le et puis la - remplir les blancs

Se munir du silence et du sang

Le tien - c’est tragique cette

Absence d’écoute - moi qui ne

Parle pas l’anglais ou si peu

Il me vient à l’esprit cette

Expression typique : He is no

More - il n’est plus il est mort

Voilà : l’anglais ça me lave de tout

Ce vocabulaire - si lourd qu’il

Ne signifie plus rien - ici le

Sens n’a plus d’importance

Les mots ne portent plus - que du

Vide - il évite se prémunit

Dérive tranquillement vers

Le n’importe quoi porté par

Les eaux d’un fleuve de merde

Les blancs le manque la mal-

Chance - son regard de dingue

Psalmodie sa crainte de commettre

L’irréparable et moi je l’écoute

Me dire ça - qui sait ? Sa prochaine

Victime - les bouffons en noeud pap’

Me laissent à ma dérive - tu ne

Devrais pas me suivre...la rencontre

D’une nuit s’éternise - en chemin

A l’orée du choc - pauvre type

Pauvre dingue laissé à sa liberté

He is no more

He is no more...

Forcément ça me parle




vendredi 16 mai 2008

All The Way


Light Flare 73
Mise en ligne par YK.2

Tenant par-delà
La pensée haineuse
Je veux dire celle qui
N'a que des avantages
Le mal trop aimé
Témoin des morts
Méconnus enfermés
Derrière ce mur inter-
Minable qui longe le
Boulevard - pourquoi
Pas et basta...

The Strain Of Modern Life


L’ordinaire renonce à

S’arrêter - rendre son âme

Ces toutes petites choses

Qui m’explosent - le flot de

La fracture dévoile ses richesses

Même si elles donnent envie

D’en finir d’en finir

L’oeil traîne sa rage

Avant de rendre l’âme

La mêlée des gosses qui se

Battent - le type qui se demande

Ce qui lui est arrivé : “j’étais

Protégé me voilà ruiné”

Upper middle class

Upper middle class

Il ne pouvait rien

M’arriver me voilà

Ruiné - emporte avec toi

Ce sentiment de vulnérabilité

A ton poignet quelques traces

Dévoilant le passage d’une

Image comme un cliché

Noir et blanc : séquences

Délicates à l’épreuve de la

Rue bouillonnante - ça brûle

Des mal-aimés - les saloperies

Infimes : elles te courent après

Te réveillent la nuit - j’étais

Protégé il ne pouvait rien

M’arriver...la distance entre

L’ordinaire et les ténèbres

L’employé jeté sur le bord

Le vendeur de calendriers en plein

Eté la femme et ses trucs volés

La maladie planant au-dessus de

Ces choses ordinaires

Et ceux qui décident de ne pas

Attendre le verdict avec tant

De talent...ils suivent les pistes

De l’erreur immobile renoncent

A croire se noient dans l’ensemble

Même les supplices de rien se

Décorent de l’infime - on s’élève

Des trésors à la fange - fragile

Comme aucune chose : le brut

En suspens l’incomplet...

Saloperies infimes ces trucs volés


jeudi 15 mai 2008

Unfitting Stories


Chaque jour il se

Colle un flingue sur

La tempe genre forte-

Resse du crime - dans sa

Tête des fragments

Se battent en duel

Mise en cause

Intensive et plus bas

Juste un peu plus loin

Ce n’est pas du faux

Les balles arrachent

Vraiment les mâchoires

Le dimanche matin


Le jour est ce qu’il est

Ce qu’il est donne une

Idée assez fidèle de ces

Phrases permutées

Ça remet les idées en

Place : du moment que

Le duel n’est que phrases

T’es dur comme un festin

Nu - de la poudre déplacée

Il n’y a pas de vérités

Convenables - c’est

Mal à propos on n’y peut

Pas grand-chose


Sassoon et son courage

Des ailes à reprendre

Pour survoler la

Violence - des exemples

En pagaille jusque dans

Le couloir : insultes et

Condamnations au

Feutre indélébile

Pas de vérités jolies

A voir que des taches

Indélébiles - ainsi vont

En enfer l’illusion et

Le déni


Se déclare ouverte la

Chasse aux espaces

Qui déroutent - sacré

Différend entre le dire

Et le vivre le cut-up et

Le coup dans la gueule

Ou l’apport de la rue

Obsédante et la foulée

Vers la mer : très sale

Révélation pendue à

La virile conception des

Villes tueuses - elles

Convoquent ton arme


Encore mieux :

L’inconvenable



mercredi 14 mai 2008

Offcut 8


Une Ville Sans Nom 138
Mise en ligne par YK.2

Dans les creux les plus
Belles failles de la ville
Tomber sur le bon
Numéro - le torse bien
Puissant - j'ai si peur de
Finir comme ce mec
Tordu soupirant à la
Moindre escale à la
Moindre marche
Dance to the disco...

Pornography Dealer


St. Thomas : tu peux

Prier pour moi - allongé

Sur un tas d’excès - le

Silence qui a brisé les

Coeurs - dance to the

Disco dance to the disco

Un clochard avec une

Chemise amidonnée la

Lumière de ce corps près

Du numéro 38 - j’aime

Tellement cette ville la

Sillonner de part en part

En dépit de cette putain de

Douleur je me tape ce

Prédicateur qui beugle :

Au nom de Dieu tapez

Tapez dessus !” - plonger

La main dans cette France

Pays de classes et de castes

Le refuge des intrus s’imposant

Dans le silence...ils s’imposent

Comme des intrus à la ramasse

Aux limites de l’humanité : tous

Ces jeunes errants déréglés qui se

Vendent dans les coins repoussants

A l’ombre des croix à l’ombre des

Croix impuissantes aux billets

Glissés de 20 euros à la crasse

Des machines illuminées - sur le

Visage la peur le regret le manque

D’ouverture tardive - style : “tu

Vas bouffer ce regard te repentir

De sa crasse !” - la photo la

Peinture dans l’espoir que l’âme

S’élève et puisse dire à St. Thomas

Tu es mort pour moi tu es mort pour

Moi - et chercher toute cette âme

Dans les creux les plus belles failles

De la ville - tomber sur le bon

Numéro - le torse bien puissant

J’ai si peur de me tordre j’ai si

Peur de finir comme ce mec

Tordu soupirant à la moindre

Escale à la moindre marche

Dance to the disco

Dance to the disco...


mardi 13 mai 2008

Endless Reproaches


No outlet - entropy

Je comprends sortie im-

Possible - voie sans issue

L’agitation l’énergie

Cet état de désordre

De la matière...Le boîtier

Cristal rouge dans les

Mains un vieil album de

Sebadoh qui exprime l’état

Fébrile - c’était vraiment nul :

On criait par la fenêtre


Qu’on voulait de la drogue

C’était nul mais ça marchait

Une minute plus tard un dealer

Accompagné par une espèce

De troupe se pointait sur le

Trottoir - ça négociait sévère

A la fin on se séparait dans

La matière avant d’la faire

Brûler et d’la fumer

Y a toujours cette flamme

Au fond quelque part


Ce moment fébrile on était

Invincibles - rien ne pouvait

Arriver pourtant la flamme

Se cache - elle survit pour

Certains - cool parce qu’au

Fond c’était joyeux mais triste

Comme l’idée d’un sombre

Et d’un chemin miné trop

Coupable - des prouesses

Les manifestations les

Faiblesses d’un monde


A retenir - lourd du

Respect de ces faiblesses

A la recherche du guérisseur

Suprême qui bien sûr

Ne s’est jamais manifesté

Même si l’insulter ne sert

A rien - l’envers n’est que le

Support d’une musique à

L’énergie toujours actuelle

L’époque ne se raconte pas

Parce qu’elle n’existe pas


Sauf dans une

Vision singulière

No outlet - entropy

Toujours face à ce noir

Décomposé - je fais quoi

De mes démons ?


lundi 12 mai 2008

No Sense


Une Ville Sans Nom 130
Mise en ligne par YK.2

Un gars des quartiers
Chauds - il montre
L'Atlantique avec son
Doigt - sans raison
Cela s'entend il dit :
"Un endroit la nuit
La nuit avec du violet
Là-bas - ce que tu
Espères tout le monde
S'en branle
Personne sur le rivage
N'a envie d'entendre ça
Tu envoies des signaux
Des vagues qui bousculent
Tes pensées
Et rien d'autre"

Frustration


Le plus impressionnant

C’est quand quelque chose

Que l’on croyait incapable

De produire des émotions

Se met comme par miracle

A vous tirer des larmes

Carl Craig - Red Lights - les usines

Automobiles elles pleurent

Pour de vrai et les ouvriers

Avec - des outils s’avancent

Rongent la publicité toutes

Ces conneries - mais la vérité

C’est que l’homme est déjà

L’esclave de ses émotions

Pour le meilleur et pour le

Pire - exactement ce que les

Panneaux multicolores à la

Sortie des villes ne cessent de

Hurler - un puis un jour

L’industrie déménage les

Produits avec - ce jour-là

Pour de vrai les machines se

Mettent à pleurer et les friches

Deviennent des tableaux et les

Blacks d’usiner une musique

Divine qui tombe en cadence

Une bruine masquant les ennemis

Alors on tape dans le vide avant

D’être une victime - on tape dans

Le vide avant d’être une victime

Les parkings se vident les sirènes

Retentissent pour les anges

Les gangs entrent dans la danse

La version française : à mort

La BAC toutes ces conneries

On commence à les sentir

Les vents acides portant l’odeur

Des outils - orphelins des heures

Pointées...



vendredi 9 mai 2008

Share A Similar Fate


Noire de monde la

Vue et ce mouvement

Imprenable : les moteurs

Qui grondent la foule

Se grisant des menaces

...The time has come

The time has come

The time has come

Today...


Minuit quand le temps

Est venu de se dire :

Je vais lui faire admettre

Qu’autour de nous c’est

La perte qui s’ignore

La foule frénétique les

Motards sur le fil

Qui défient l’équilibre

Et l’histoire à l’arrêt


Merde le retour du Christ

Par tous les orifices de

La cité - elle danse la

Beauté et ce truc vaudou

Qui d’un seul coup fait de

Nous des appâts les proies

Heureuses de crever la

Vitesse en bandoulière

Façon de dire :


Hé ! La fente hallucinée

Le temps peut s’avaler

Et s’oublier comme un

Scénario écrit avec le

Tumulte inédit qui s’en

Prend aux rues - la fièvre

Le chantier et le chaos

Orchestré : on va s’en

Sortir - sûr qu’on va voir


Le bout des querelles

Qui animent les types

Dangereux circulant

Dans la cité - ils glissent

Sur les pages - des machines

Hallucinées traînant dans

Les rêves des auteurs perdus

Ici - peu en sont revenus

Vivants ou seulement entiers


C’est qu’ils passent

Des malades aux pires...

Ces trajets des chutes