jeudi 27 septembre 2007

Des Terres Noires


Pauvre bâtard survivre

Ne te pisse pas dessus

C’est mal des nouvelles

Il apaise bien des tourments

Il éteint bien des incendies

Avec sa fiole d’éther

Lassé trop lourd à porter

Lassé trop lourd à porter


Des parades et des pleurs

Violents mots de tête

La beauté est brutale dans les

Complexes et les rues

Défonce ! Défonce !

Les clivages des rivages

Des rivages des clivages

Les chants hantés les seuls


Echappés de ce triste théâtre

Triste scène à ce ridicule

Ridicule et linéaire théâtre

Des news camisoles allez

Au diable je ne veux pas

De vous conséquence

Logique d’un rejet total

Et d’un repli sur PJ Harvey


Sec sec sec comme un

Verre de London Dry Gin

Booth’s Gordon’s Old Lady’s

Dans lequel flotte entre

La vie et la mort des terres

Noires les plus fertiles

Qui se couvrent de neige

Au moindre déséquilibre


Les temps s’étourdissent et

Disjonctent au gré des sangs

Des grues qui relèvent un quartier

Des pavés dissociés qu’il n’est

Plus nécessaire de jeter (sur toi ?)

Chaque chose à sa place la mienne

Est dans l’entre de la raison :

Nulle part

Je m’arrache en Haut

mercredi 26 septembre 2007

Oraison 3.0


Délivrée des versants

Se dresse devant un mur

Une muraille charbon

L’air est rare par ici

Pour t’ébattre l’espace

Aussi se réduit à Celan

Se réduit à un Tank


Un rouleau compresseur

Ayant tout aplani

Immense terrain plat

Penses-tu vraiment

Qu’il puisse y pousser

Encore des traces ?

Il faudra les chercher


Dans ce cas bon courage

Il faudra les chercher

Les chercher des siècles

Et des siècles et même

Faire des forages et respirer

Dans les galeries de l’histoire

En principe on y découvre


L’avenir là je ne donne

Pas cher du tien ni de ta

Musique intérieure elle va

Se durcir s’assombrir et

Prendre toute la place

D’un espace-temps bizarre

Les ténèbres de l’ignorance


Donc respirer dans les

Galeries un air pollué

Un cocktail qui n’est pas

Disponible au Harry’s Bar

Amiante gaz goudron

Usines à gaz et cokeries

Le programme à-peu-près


Rien à saisir simple

Rappel à l’ordre sans

Titre de transport sauf

Un avis de mobilisation

(le prochain sera le bon)


mardi 25 septembre 2007

White Line


Saloperies et toutes ces intempéries

Qui se déclinent comme des claques

Prends-ça et marche sur les Dubliners

Un recueil de nouvelles indépassable

Une ombre écrasante qui peut rendre

Fou comme le vent d’octobre à...


Toute l’année en fait ça décoiffe

Même les nuages n’y résistent pas

Eux qui s’effacent aussi vite qu’ils

Pourrissent l’horizon et laissent

Alors quelque chose qui ressemble

A l’Origine assez proche de...


De la Providence en fait un miracle

Drink again drink again les mots

Tombent sur le sol et sur les épaules

I’m sorry I’m sorry semble murmurer

Le spectre sur le trottoir désolé

Des heures à attendre qu’il se...


Qu’il apparaisse en fait un battement

De vie plus intense des contacts puissants

Perchés sur des illusions : la vie en grand

Avec une sortie décente où pour une fois

On se sentirait libres la vue du pont

De l’Harteloire construit en dépit des...


Contraintes isolé et fier de l’être

Dominateur et léger comme une

Chanson de Luke Haines un assaut

De fierté à tous nos principes coulés

Dans la masse cette exception qui

Nous transforme en fait en demeurés


Le spectre danse et jette de la poudre

Bleue autour de lui un bleu mourant

Pas besoin d’explication ça on le devine

Déjà c’est toujours pareil invariable et

Indépassable un beau bleu de ciel

Une oeuvre qu’on atteindra jamais...


Don’t trust the rain

Don’t trust the stars

Don’t trust the sky...


lundi 24 septembre 2007

Dévastations


Planent des silences sur

Les rectangles pastel

Mauvais conseillers en

Dévastations (urbaines)

Envisagent de manière clinique

De se désemparer (sans férir)

Ma langue s’oublie et me perd


Un ferry géant qui libère ses

Passagers à maudire (désaxent)

Du cours au McGuigan’s

On est tous désavoués

Par le règne de la sérénité

Dans les soutes noires (mazout)

Je m’accroche à la barre cuivrée


Voilà des différences et du

Lourd so nice so clean

Sur la coque en large et bleu

Royal Stockholm Cruise Line

Et sur la cheminée un flambeau

Un suaire s’échappe dans la brume

Hume l’encens portuaire


Composé d’époques et d’activités

Recomposées en camaïeu un relief

Gris et turquin qui donne à voir

Par endroits un exode lumineux

Comme des portes dérobées vers

Autre chose d’autres lieux

Cette ville n’est jamais avec vous


Elle se discipline ou se discorde

Aveugle ou se discerne (banc de brume)

Se drapant dans les dévastations

Et les croisières nordiques

Les cordes et les notes élégiaques

Ou les représailles (crushed by grief)

Epaisseur de la ville des sentences


Prononcées à voix basse exécutées

Au pied d’un escalier de pierre

Une rue verticale et froide

Le corps roule et repose en guerre

jeudi 20 septembre 2007

Fight A Duel


Faire une place à la douleur

Je l’accueille en plein nord

Lui offre un verre et plus encore

Nous buvons comme

Deux vieux potes


Sauf qu’elle veut m’abattre

La chienne dans un duel

Mais je fais comme si

J’entends les vagues de la côte

Due north qui montent


Et submergent la vitalité

Be ready to drop

T’es K.-O. mon pote

A nouveau une fois encore

Mes bagues en argent


Attrapent des rayons trop

Violents je suis étendu

Dans l’herbe d’un jardin

Peut-être le Kennedy

Celui des cascades et des chiens


Des punks et des junkies

Mythologies qui ricochent

Sur l’eau et viennent

A échéance échoir

Capital et intérêts compris


Des poignées de feuilles

Rousses et brunes valsent

Et retournent à la source

Moi je préfère la veuve courant

Les volts et la volte-face


Des skaters slaloment

Au signal ils ne tiennent

Plus debout et s’abandonnent

Au ciel perçant les immeubles

Du fer à macler dans le ciel


Je brasse du verre je brasse

De la fusion beat the ache

Round the corner j’embrasse les duels

mercredi 19 septembre 2007

C’est une vieille histoire


Quelque chose s’est brisé

Je suis en guerre

Je suis en armes

Quelque chose s’est brisé


Les gains ne couvrent plus

Les pertes les pages se suivent

Je ne vous souhaite pas

De me croiser dans la rue


La rue les mains jointes

Sous le menton des cheveux

Blonds et une assiette

Ebréchée sur un perron


Épouse une artère vaste

Où se déversent du rouge

Et du vermeil frais

Couleur du cinabre


Vois ce grand corps

Entre deux boutiques

La tête perdue dans l’esprit

Un gris de Payne


Siam repeinte noir de Mars

Blanc de zinc par l’unique

Pensée d’un pendu

La trêve périt de ses mains


Tendues à l’instant vers

Quoi ? Puisque la peur est trop

Grande illégitime on se dit

Même si rien ne change


Acheter sa peau défendre

Cette peau d’une arme mentale

Si l’humanité existe je vais lui

Cracher dessus qu’elle m’explique


L’histoire du pire l’histoire en vrac

Powerless in the face of his pain

Impuissant devant sa douleur

C’est toute l’histoire du mal

mardi 18 septembre 2007

Meth Kids


Les enfants du Meth

Ressemblent à des ébauches

Martyrs de l’éphédrine

Alors que des long-courriers

Survolent l’enfer et les rushs

Le monde se griffe les bras


A la recherche de bugs

Run Run Run

Sur les routes d’Europe

Moscou Paris Amsterdam

Barcelone des sillages

En libre-service

Pas d’arrêt pas d’arrêt


La benzédrine des clochards

Remède dépassé plus assez

Rapide efficace rentable

Pour les marchés éloignés

Que le soleil en personne

N’arrive plus à fournir


Alors tu roules roules

Roules de jour comme de

Nuit stimulante la nuit

Le céleste fait sourire

Tristement les Faces of Meth

Faces de guerre


Charge charge charge

Pousse ton bahut sur

Les routes européennes

Désert d’Espagne aires de

Repos infernales les pneus

Sur les jantes qui fument


Quelle belle cuisine

Tu as fabriquée du cancer

Partout des produits inflammables

Pour foutre le feu sur les autoroutes

D’un territoire en expansion

Monde de merde monde de merde


Run ! Run ! Run !

Dieu ne te le rendra jamais...

lundi 17 septembre 2007

Until Dark


L’éclat tragique du regard passé

Rempli d’indices bad omens

Jusqu’à ce qu’il fasse nuit

Un autre éclairage until dark

A la tombée de la nuit

C’est là qu’il faut être à l’avenir

After dark plus d’erreurs

Possibles ça non sinon...


Tant de temps pour comprendre

Pourtant il faisait déjà sombre

Darkness had fallen depuis longtemps

A présent je le sais : pourquoi

M’épargner ? Pour quelle utilité ?

Un nouvel éclairage récréatif

A l’égout le bel étalage

Bazar douteux


Equipements de fortune basses

Concassées dans le genre Liars

Puissants arômes sonores et boomers

Aux abois qui dissipent les torsades

Et les détours inutiles le temps

Se compte en arpèges une murder

Ballad trop sublime on y

Succombe et puis on tombe


Sur un contrôle positif instillant

Du colossal et des coups de matraque

Aléas...l’autre éclairage celui d’une

Compilation quelques titres

Pour tout résumer pour tout décrire

D’une ville d’une suite de victoires

Et de bruitages colorés...avant

Avant que le montage ne réitère ce qu’il


Sait faire de mieux : la ville enfouie

Emerge de la végétation comme si

Les constructions dévastaient une forêt

En temps réel et dans la bousculade

Et la ruée vers l’alarme

C’est maintenant dans le noir

Ici et maintenant que se joue

La partie (se détruire pour construire)

FEU !

jeudi 13 septembre 2007

A Long Trudge


Il me court après

Va-t-il me rattraper ?

Finir par me rattraper

Au fond d’une impasse

Une impasse frappe

A la porte l’ennemi

En moi la rédemption

Dans la place depuis toujours

Blanc à la casse

Encrasse les cris

I love you

De mêlé-cass


Sale rocaille rude

L’écart entre les mots

Aux lumières de la nuit

Luminosité vibrante

Qui s’anthracite pour

Un trajet pénible

Tôt ou trop tard

Le pont masse énorme

Décidément ne me

Fout pas la paix

Mais casse-toi !

Ta masse des arches


Vieilles mais encore

Solides m’écrasent

De long en large

Encore du vilain

Dos pile revers

Passe sous les arches !

Et sur le tablier pas

De tendresse sentir

L’odeur du soutien

Parce qu’on te soutient

Encore ? Dans ton déluge

Délire homélie


Aux chiottes les sermons

Qui nous soûlent

In the still of the night

Ça sent encore la haine


mercredi 12 septembre 2007

Mortel Sea Land



Un filin une caisse se balance

De la terre ferme au pont d’un navire

Arrache à ce dock un conteneur Maersk

Roule sur les sols stoned du port

L’esprit rapide brusque le plongeon

Stone dead raide mort ce soir

Au matin dans la cabine humide


Fauteuil skaï défoncé imitant

Le confort d’un ciel euphorisant

Euphoric sky à ce point qu’il

Crame les pinces du spreader

Du crack napalmise du crack napalmise

La vue de ton palonnier éclate

Eclate les premières manutentions


Evil spirit sur les docks au petit matin

A wave of bitterness qu’on écarte

L’esprit malin sur les commandes

Entre le quai et le pont du cargo

Métier de chien riche en paradis

En rivets en écrous en délais maniaques

Freintes de mer et déperditions


Brillant dans les flaques d’un bronze

Coupable la voie d’une libération

Qui pourrait bien être mortelle

Mortelle la libération ! La part de soi

Qu’on porte comme un thème central

La part de toi qui se balance dans le vide

Et le bruit de la passerelle et le bruit


Obsessionnel les roues sur la pluie

Empiler des caisses sur des caisses

Obsession géométrique t’es fait comme

Un quotidien interminable un oeil

Autorisé à s’éblouir entre deux tractions

Frissons tremblements querelles

Sur les docks battement et télescopage


Tournent au-dessus des caisses brisées

Pour une nuit de corail quelques miettes...

Bloody moonlight


mardi 11 septembre 2007

Wild Beast


Des taches d’encre un fil conducteur

Une bière des Winston Lights

Un sosie malveillant qui arme

Mon esprit se lance sur l’opinion

Des vies et des fins

Au commencement défunt

Il n’y a que des rames de métro

Imaginaires et souterraines


Des lignes sur les axes et des

Horaires de départ et d’arrivée

Toute une vie battue par les minutes

Les arrêts et les corps mal armés

Contre les heures filantes comme

Des flashs d’information continue

Don’t be so long suffering

Où dois-je me rendre pour cela ?


Où dois-je descendre exactement

Pour absorber les chocs l’écho

Les radiations d’un voyage solitaire

Au plus près des ombres ?

Seulement accompagné par l’état

Comateux d’une voix toujours

La même qui coule des édifices

Un liquide sur les derniers enduits


Glaçures incrustations non lissées

Lentement rayent les carrosseries

Comme si elles se vengeaient

Au passage elles seront encore

Là renouvelées par des mains

Nouvelles aux doigts jaunis (déjà)

Cela ne prendra pas longtemps

Cela ne sera pas long avant qu’elles


Empoignent le noir de fumée noir

Thermique sous les couleurs laquées

Suprématie d’un genre dangereux

Essaie encore d’y croire après ça

Malgré les flashs et les parterres entre

Les annonces et les city shops

Essaie encore à la fin tu seras sauvé

Même si les promesses n’engagent que...


vendredi 7 septembre 2007

Jesus and Mary

(Quand on est trop raides)


Je vais t’indiquer l’adresse

D’une bonne thérapie sucrée

Psychocandy une prostituée

Le chemin le plus dur quelle pente !

C’est avec elle qu’on se roule

Dans la fange quand on est trop

Raides frein à main bloqué


Le goût de Cindy à côté

Le vin c’est de l’eau bénite

Une saveur de miel et de fruits

Rouges des fraises des cerises

Ce que tu verras ce sont les

Habitants des races et des langues

A la queue comme tout le monde


Elle apparaît puis disparaît

Aussi ponctuelle et régulière

Qu’on peut l'espérer jamais

Elle ne manque aux appels des

Infidèles et des nouveaux qu’elle

Embrasse comme les anciens

La femme est assise sur une bombe


La haine viscérale des fidèles des élus

Psychocandy ils connaissent pas

Même s’ils ne rêvent que d’un truc

La déshabiller y foutre le feu

Et la dévorer Rue Borda

Mission accomplie pour les appelés

Et la femme que tu auras vue ne sera plus


Qu’un tas de flammes sur un lit

Fumant les flammes d’un monde

Corrompu entaché de vices et de

Sons saturés à la Jesus and Mary

Chain mauvaises nouvelles pour

Les rations quotidiennes de Psycho

Candy : elles seront interdites


Les paroles accomplies

Quelles conneries...

Elle a très mal pris la nouvelle

De l'Apocalypse 17

Barbed Wire


Encore des heures dans la rage

A écouter des harmoniques

Riches et puissantes pour

M’en sortir la tête dans un

Mur d’amplis un mur d’amplis


Regarde les voitures brillantes

Au loin des éclisses et des rails

La ville allongée sensuelle et parfaite

Los Angeles en petit modèle réduit

Tu reviendras on revient toujours


Tu me disais que le temps finirait

Par changer en anglais au futur

There will be a break in the

Weather tomorrow tu disais

Désolé mais non je n’ai rien vu


Venir par la mer ni pluie ni orage

Que dalle toujours un soleil écrasant

C’est pas normal un tel éclat

Qui modèle l’horizon presque mou

Il flotte sous mes yeux la paupière


Droite écrasée comme l’orbite

Ne se tient plus du tout part à la dérive

Quand même je suis soulagé

A la place un vide une envie

De marcher de boire et de vivre


Une autre cigarette un autre jour

Un jour de plus un jour de moins

Un jour entouré d’un fil métallique

Wire ! Wire ! Wire !

Des cisailles pour le couper


Et des heures dégagées autant

De moments à tirer les ficelles

D’un jour à blanc des blancs à

Remplir de rage et de colères

Hivernales étranges et fragiles


Pull the wires

De l’électricité de la rage

DE LA RAGE A BLANC !

jeudi 6 septembre 2007

Break Key


Des goélands sur la ville

Ils déchirent un ciel bleu

Qui se nuance à l’orange

Touche d’interruption...

Le temps va changer demain

Il tourne à la rupture


Deux par deux les oiseaux

Foncent escadrille

Inconsolable dans le bûcher

Ils ont raison d’être

Fiers ignorant des poisons

Travellers aux dérapages


Contrôlés dans l’acidcore

Une musique abstraite quand

Ils ne sont plus que

Des points dans le glacial

Bleu et orange aux marges

Entre apaisement et mélancolie


Ils ne choisissent pas

Comme d’autres le font sans

Discernement ni riposte

Le temps va changer demain

L’étendue se gangrène

Déjà l’odeur de la pluie


Colore l’échappée de

Marques rouge clair et

S’étire comme une étoffe

Tissu aux mailles défaites

Et rouillées et noircies

Encore plus à l’Ouest


Dommage que tu ne sois

Plus là pour foncer dans

Le sursis à la carnation

Maladive pleine de classe

Ils n’ont pas peur des districts

Sinistrés et férins


I’m just a bird of passage...

It’s only too late


mardi 4 septembre 2007

Dans Ta Face

(Apocalypse 18)


Hé mec ! Tu dors ou bien ?


Je ne rêve que de ça figures-toi

Dormir enfin...

Je paierais le Diable pour

Quelques heures tous feux éteints

Ouais...Ras le bol d’entendre

Du matin au soir

Elle est tombée elle est tombée

La Grande Cité

Qu’elle soit devenue un foutu

Repaire de Démons

Passe encore hein !

Dealers putes objets d’ivoire

Sont notre nirvana avec l’ivresse

Ça ne date pas d’aujourd’hui

Une grosse pierre jetée dans la rade

Plouf ! Une énorme vague

Et on s’écriera : Oh merde !

Malheur ! Malheur !

Détruite en une heure

Comme c’est écrit noir sur blanc

Sur du papier bible

On appelle cela la justice

Et moi un massacre

T’imagines un peu le topo :

Plus de rock plus d’alcool

Plus de bars plus de guitares

On n’entendra plus paraît-il

Que le bruit de la meule

La nuit sera vraiment noire

Plus d’enseignes lumineuses

Le couvre-feu parce que

Toutes les limites ont été

Franchies selon ceux d’en haut

Quoi ? On a tapé sur le plafond ?

On a écouté la musique trop fort ?

La mort la famine le deuil

La prochaine fois on fera gaffe

Au puissants voisins qui jouent

De la meule comme Hendrix

De la Stratocaster


La vache...verses-moi un double...

lundi 3 septembre 2007

Tuer à Brest


J’aimerais visiter un bâtiment muet

Dans lequel pourrait se déployer

Une collection de nuages

Des nuages massifs fanés ou argile


Un bâtiment aux parois céladon

Permettant les évasions invisibles

Dans la grandeur de l’automne

Le timbre rauque de Kristin Hersh


Un lieu chrysocale en état d’urgence

Contre la pression indigente plus forte

Que jamais sur les épaules de l’attention

Comme un caisson hyperbare


Le mal pour le mal : tuer les surplus

S’en priver s’en priver de la profusion

Introuvable en chair et en os

Et aller à toute biture dans le bâtiment


Le type main sur la crosse

N’est pas ce que vous croyez

Il ne supprime que de sales vagues

A l’âme à l’humeur noire


Que voulez-vous y’a des jours

Où le chagrin passe la digue

Tout dans la gueule : plus d’entraves

A l’excès plus de brise-lames


La gueule dans le compromis

Tout le monde n’est pas Stevens

Alors je construis à l’instant

Un espace transitoire comme je peux


Avec des passagers déphasés

Engloutis pareils à ces mondes

Assassins morts de leurs propres

Injures tatouées sur des toiles


Des nuages vert-gris attachés

Comme des papillons noirs

Aux parois rabattues d’un

Souffle vital qui vous provoque :


Shitface !