lundi 18 mars 2024

Figer



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À ne plus être
Un fichier temporaire

Vaguement perdu
Dans les arcanes
D’un historique

Au-dessus d’un plan
Numérique à
Flotter comme ça

Prenant la mesure
De ce qui s’éloigne

De ce qui demeure aussi

Dans les centres
Et périphéries

Avant de figer tout
Ce que l’on peut

De transformer
Nos instants
En endroits

Quelque part
En soi


vendredi 15 mars 2024

Habité

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a le sang
Répandu de
La circulation

Toutes ces
Formes étrangères
Qui se mêlent
À nos souvenirs

Des chantiers et
Ces vestiges de tout
Ce qui nous ébranle

Le vertige de
Nos chaos intérieurs
Au milieu de tout ça

Qui nous traverse
Jusqu’à la mort

Il y a toutes
Ces choses
Que l’on ne peut
Abîmer

Toujours allumées
Et pour toujours


jeudi 14 mars 2024

Depuis (2)

 


Il faut d’autres
Miroirs brisés    

Et d’autres cris
Comme ceux
Jetés dans la rue
Par un forcené

D’autres angoisses
Jamais vraiment
Comprises

Des songes en plein
Jour comme autant
De rappels impossibles
À saisir

Et de se dire
Que tout est
Consommé

Jusqu’au moindre
Terrain à construire

Même si la porte
Menace de s’ouvrir

Et de saisir
Ce qui précède
Et nos oublis


mercredi 13 mars 2024

Depuis

 




 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On nageait encore
Même et surtout
Au-delà de la limite
Autorisée

On courait encore
Jusqu'à l'égarement
Quand le soleil
N'était plus qu'un
Faible rougeoiement

Je me revois encore
Jeter un coup d’œil
De côté vers les coins
Sombres de l'été

Me dire comme ça
Que j'irais bien
A la recherche
D'une terre inexplorée

J'en avais le droit
Et le corps suivait

Je revois encore
Les gouttes d'eau
Qui couraient le
Long de mes bras

La mer comme
Un feu d'artifice
Aux teintes argentées

Et tous ces cœurs
Qu'elle allait
Bientôt déchirer

mardi 12 mars 2024

Rien Qui Ne Puisse



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rien
N’efface

N’altère ne
Serait-ce
Qu’un pixel

Ce qu’elle contient
Tourne toujours

C’est ainsi

D’un bout à l’autre
De tous ces lieux
Que je traverse

Tous ces mots
Révélés

Comme cet arbre
Arraché plus bas
Au pied de l’immeuble

Qui gît comme ça
Dans l’attente
D’être relevé


lundi 11 mars 2024

Ce que l’on voit

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans la présence
De ce que l’on voit

Dérives éparses
Sur la rade

Vagues silhouettes
De cargos

Et terres entre
Deux mondes

Soutenant des
Nuages à peine
Menaçants

Juste la présence
D’un ciel vivant

Au départ
D’une évocation

D’une arrivée
Toujours attendue

Et d’un jour
Qui s’éclate
Sur des falaises
Douces et sauvages

Où plus loin
Se love un genre
D’urbanité

Qui nous porte



vendredi 8 mars 2024

Fixer

 

 


Toujours fixer
La fenêtre

S’emplir
Du bleu

Respirer
Autant que
Possible

Ce qu’il est
Possible de
Faire encore

Quand d’autres
Plus bas
Semblent
Courir

Sur le bitume
Tout frais
D’une future
Piste cyclable

Comme se déploie
Toute cette lumière

Qui redessine à
L’infini le paysage

Alors ton enveloppe
Flotte quelque part

On aimerait
La fixer pour soi

Dans le creux
D’une âme
Pendue
À la fenêtre